Tribune franco-allemande des Parcs, Jardins et Monuments Historiques – Deutsch-Französisches Park-, Garten- und DenkmalMagazin
Fürst Pückler 2020
Feuilletés – Durchgeblättert
Ein Werk so bunt und schillernd wie ein Neues Jahr: Fürst Pückler – Ein Leben in Bildern (be.bra verlag 2020)
Ein fast so schweres Buch wie jenes, unten stehend und auf französisch über das grosse und kleine Trianon in Versailles, ist dem Leben Fürst Pückler gewidmet. Skeptisch angesichts der ihm gewidmeten zahlreichen Publikationen, bestellten wir das Werk – und sind begeistert. Eine gut recherchierte, von diversen Experten leichtfüssig geschriebenen Essays werden den zahlreichen Facetten des reisenden, belesenen, gärtnernden, kochenden und als Baumeister agierenden Standesherrn aus dem 19. Jahrhundert gerecht. Eine ebenso vielfältige Bilddokumentation aus Gravuren, alten Fotos, Autographen, Postkarten und Tafelbüchern untermalen und erweitern das Geschriebene, lassen das Buch zu einem Schmöcker werden, in dem man gerne hin- und herblättert, mit dem Fürsten durch Europa und den Orient reist, seine Rezeption in England und Frankreich beobachtet, die Literatur seines Jahrhunderts liest, in Branitz gärtnert und – angesichts der Festtage – gerne mit ihm kocht und auffährt. Die lukullische Analyse der fürstlichen Tafelbücher wässert den Gaumen und zeigt wie « bio » der Grüne Fürst bereits war, bezog er doch das beste Gemüse für seinen Topf aussschließlich aus seinem Garten. Ein wunderbares Buch auch für bereits umfassend Belesene. Eine Reise zu einem besonders lebenslustigen Mann und in ein sich rasant veränderndes Jahrhundert.
Ulf Jacob, Simone Neuhäuser, Gert Streidt (Hg). Fürst Pückler. Ein Leben in Bildern. Stiftung Fürst-Pückler Museum Park und Schloss Branitz. (Edition Branitz, 15) Be.bra Verlag 2020
Le Trianon sort de l’ombre de Versailles – chez Flammarion
Un pavé avec une couverture emballante couleur vert gazon et rose, d’un rose aussi délicat comme celui d’un macaron. Même si ce rose pourrait s’appeler « rose Pompadour », car c’est pour elle, maîtresse de Louis XV, que le Petit Trianon, voisin de son grand frère rose, était destiné. Un aimable château de plaisance à destination privée comme le Grand Trianon, construit par Louis XIV. Ainsi les deux Trianon, le Grand et le Petit, avec le hameau de Marie-Antoinette faisant la trilogie, ont donné naissance chez Flammarion à une seule histoire narrée pour les faire sortir enfin de l’ombre de Versailles. Leurs histoires se résument en 302 pages en grand format, la plupart des pages étant remplies par de belles photos (parfois maladroitement coupées) de Francis Hammond. N’empêche que le narrateur, Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques et responsable du Trianon donne peu la parole aux autres, excepté à Yves Carlier, conservateur général au château de Versailles et spécialiste du mobilier. Dommage, car, parlant du Petit Trianon, comment s’expliquer que l’auteur résume en une seule phrase la présence de sa dernière habitante, une belle Mecklembourgeoise, Hélène d’Orléans ? Elle a failli devenir reine consort de France – mais n’aima pas le Petit Trianon. Ou bien, concernant le décorateur Serge Royaux, dont le talent à la Lanterne est illustrée par quelques photos, il y aurait eu matière à raconter bien plus. On aurait bien voulu savoir aussi un peu plus sur l’art de vivre dans ses bâtisses réservées à l’intimité royale (ou impériale), cet art qui ne se limite ni à la décoration intérieure ou extérieure, ni au mobilier. Reste le constat que c’est un beau livre mettant en valeur la fonction privée et donc les riches décors de ces bijoux architecturaux. Le livre même décorera tout salon. Pour le soulever, le feuilleter, voir le lire, il faut cependant des bras bien forts, une table basse solide et un canapé bien commode.
Jacques Moulin (avec la contribution d’Yves Carlier), Trianon et le hameau de la Reine. Château de Versailles. Flammarion 2019
Ed./réd. en chef Bettina de Cosnac, Monumentum Nostrum
Ein fast so schweres Buch wie jenes, unten stehend und auf französisch über das grosse und kleine Trianon in Versailles, ist dem Leben Fürst Pückler gewidmet. Skeptisch angesichts der ihm gewidmeten zahlreichen Publikationen, bestellten wir das Werk – und sind begeistert. Eine gut recherchierte, von diversen Experten leichtfüssig geschriebenen Essays werden den zahlreichen Facetten des reisenden, belesenen, gärtnernden, kochenden und als Baumeister agierenden Standesherrn aus dem 19. Jahrhundert gerecht. Eine ebenso vielfältige Bilddokumentation aus Gravuren, alten Fotos, Autographen, Postkarten und Tafelbüchern untermalen und erweitern das Geschriebene, lassen das Buch zu einem Schmöcker werden, in dem man gerne hin- und herblättert, mit dem Fürsten durch Europa und den Orient reist, seine Rezeption in England und Frankreich beobachtet, die Literatur seines Jahrhunderts liest, in Branitz gärtnert und – angesichts der Festtage – gerne mit ihm kocht und auffährt. Die lukullische Analyse der fürstlichen Tafelbücher wässert den Gaumen und zeigt wie « bio » der Grüne Fürst bereits war, bezog er doch das beste Gemüse für seinen Topf aussschließlich aus seinem Garten. Ein wunderbares Buch auch für bereits umfassend Belesene. Eine Reise zu einem besonders lebenslustigen Mann und in ein sich rasant veränderndes Jahrhundert.
Un pavé avec une couverture emballante couleur vert gazon et rose, d’un rose aussi délicat comme celui d’un macaron. Même si ce rose pourrait s’appeler « rose Pompadour », car c’est pour elle, maîtresse de Louis XV, que le Petit Trianon, voisin de son grand frère rose, était destiné. Un aimable château de plaisance à destination privée comme le Grand Trianon, construit par Louis XIV. Ainsi les deux Trianon, le Grand et le Petit, avec le hameau de Marie-Antoinette faisant la trilogie, ont donné naissance chez Flammarion à une seule histoire narrée pour les faire sortir enfin de l’ombre de Versailles. Leurs histoires se résument en 302 pages en grand format, la plupart des pages étant remplies par de belles photos (parfois maladroitement coupées) de Francis Hammond. N’empêche que le narrateur, Jacques Moulin, architecte en chef des monuments historiques et responsable du Trianon donne peu la parole aux autres, excepté à Yves Carlier, conservateur général au château de Versailles et spécialiste du mobilier. Dommage, car, parlant du Petit Trianon, comment s’expliquer que l’auteur résume en une seule phrase la présence de sa dernière habitante, une belle Mecklembourgeoise, Hélène d’Orléans ? Elle a failli devenir reine consort de France – mais n’aima pas le Petit Trianon. Ou bien, concernant le décorateur Serge Royaux, dont le talent à la Lanterne est illustrée par quelques photos, il y aurait eu matière à raconter bien plus. On aurait bien voulu savoir aussi un peu plus sur l’art de vivre dans ses bâtisses réservées à l’intimité royale (ou impériale), cet art qui ne se limite ni à la décoration intérieure ou extérieure, ni au mobilier. Reste le constat que c’est un beau livre mettant en valeur la fonction privée et donc les riches décors de ces bijoux architecturaux. Le livre même décorera tout salon. Pour le soulever, le feuilleter, voir le lire, il faut cependant des bras bien forts, une table basse solide et un canapé bien commode.