Corona-Krise für den Markt historischer Immobilien? Im Gegenteil…
Wer kauft sich in Krisenzeiten noch ein Schloss? Wir werden es sehen. Historische Immobilien sind eine Nische im Immobilienmarkt. Die Uhren gehen anders. Was an Angebot und Nachfrage für den traditionellen Immobilienmarkt inklusive Luxussegment gilt, mit dem z.B. die Agentur Barnes handelt, passt hier nicht. Welche Folgen könnte die Corona-Krise in diesem Sonderbereich haben? « Der historische Markt ist unabhängig », meint Matthias Helzel, Co-Besitzer der Agentur » Vermittlung Historischer Immobilien / Schloss-Burg Verkauf » » in Deutschland. « Liebhaber alter Häuser wird es immer geben. » Aus Erfahrung bleibt er vorsichtig: « Wir wissen es nicht. » Und er erzählt von den Anfängen der Agentur in Zeiten der spektakulären Finanzkrise 2008, wo sie bis Anfang 2010 « überraschend viel » verkauft hatten. « Gewiss ist die Nachfrage momentan etwas weniger als sonst, statt zehn vielleicht zwei Anfragen pro Woche, aber unsere Zukunft wird auch davon abhängen, ob das entsprechende Kapital noch auf dem Markt sein wird. »
Die Einschätzungen des Verkaufs historischer Immobilien fallen überraschend verschieden aus je nachdem, ob wir uns in Deutschland oder Frankreich befinden. Patrice Besse, ein in der Denkmalpflege sehr engagierter und gut eingeführter Makler für Schlösser, Herrenhäuser, alte Stadthäuser und sogar
Kirchen in Frankreich, zeigt sich – ähnlich wie seine Kollegen von Le Nail und Cabinet Alderlieste – resolut optimistisch. Gewiss hat auch er anfangs Nachfrageeinbußen zu verzeichnen und landesweit machen seine Zweigstellen Homeoffice wie alle Immobilienhändler, da Besichtigungen in Frankreich derzeit verboten sind. Aber für den Denkmalverkauf habe die Corona-Krise einen « segensreichen » Effekt: 100 Anfragen pro Tag im November! « Die Pandemie beschleunigt nur eine Entwicklung, die sich schon lange bei uns abzeichnete, die Rückkehr aufs Land. Die Pariser haben ihre Stadt satt, die vielen Demonstrationen, Streiks, den engen, teuren Wohnraum. » Wie Paris kenne auch die Provinz eine « Urbanitätskrise », da dort alte Dorfzentren vernachlässigt und Menschen zum Umzug in Vorortsiedlungen mit Häusern « schlechter Qualität » angeregt wurden. »Fehler der Stadtplanung ».
Inzwischen verkauft Patrice Besse auch leerstehende Kirchen, ist darin Marktführer. In den kommenden Monaten und nächsten drei, vier Jahren sieht er eine steigende Nachfrage nach Landhäusern, aber auch historischen Häusern in Stadtzentren, die, wie einst, als Familienhäuser neu genutzt werden würden. Vor allem seien die Preise für Denkmalimmobilien « noch nie so günstig wie jetzt » gewesen. Er zitiert das begehrte Burgund, wo ein Schloss für einen « lächerlich niedrigen Preis » im Frühjahr den Besitzer wechselte. Im Klartext: Für eine kleine Wohnung in Paris bekommt man ein großes altes Haus auf dem Land. Die Coronakrise zeige mit Homeoffice wie der Beruf mitziehen kann. Eine Bedingung für den Makler, denn beliebte ökonomische Konzepte wie Ferienwohnungen und Hochzeiten erforderten Vielseitigkeit und Professionalität, die nicht jeder hat. « Das kostbarste Kapital der Zukunft wird der Raum sein », erläutert Patrice Besse und insistiert beim Kauf einer Denkmalimmobilie « so viel Grundstück wie möglich um das Objekt herum » mit zukaufen. Eine Ansicht, die sein deutscher Kollege teilt. Matthias Helzel kann nur den Kopf schütteln über Erbengemeinschaften, die das sofortige Geld sehen, das sie am leichtesten über Landverkauf machen. « Wir haben Schlösser, da fehlt einfach der Boden dahinter, um die Kosten mitzutragen. »
Corona als Beschleuniger der Stadtflucht auch in Deutschland? Helzel verneint, obwohl ausgerechnet letzte Woche eine Berlinerin dies als Kaufmotiv nannte. So einfach ginge es auch nicht. Der Markt an historischen Immobilien in Deutschland ist, was historische Anwesen betrifft, « leergefegt ». Im Gegensatz zu Frankreich. Nur noch Sachsen, bisher Problemkind, biete noch « schöne Ausnahmen ». Das Geschäft mit historischen Immobilien hat sich also verlangsamt, steht aber nicht – wie der Rest der Wirtschaft – still. Die Agenturen von Nord- bis Süddeutschland bekommen weiterhin Objekte angeboten. Makler Patrice Besse schätzt die angebotene Immobilie anhand eines umfangreichen Dossiers ein. Das französische Ausgehverbot macht erfinderisch. In Deutschland hingegen kann, wenn alle Beteiligten es wollen, weiterhin besichtigt werden – unter Einhaltung der gültigen staatlichen (Gesundheits-)Auflagen. Fazit: Wer in dieser Krise noch genug Kapital besitzt sollte statt in Aktien vielleicht in ein Denkmal investieren. Er tut ein gutes Werk – sofern er restauriert und pflegt. Eine Investition mit mehr Engagement und Ausdauer, gewiss, aber auch nachhaltige(re)m Genuss – über 2021 hinaus.
© Bettina de Cosnac, Hg. und Chefred. Monumentum Nostrum
Une crise « corona » pour le marché des demeures historiques ? Bien au contraire…
Qui s’achète en temps de crise encore un château ? Nous allons voir. Les maisons et monuments historiques font partie d’un secteur de niche sur le marché de l’immobilier.
Le marché immobilier traditionnel dont le segment de luxe que l’agence Barnes a dans son portefeuille, s’ effondre en ce moment. Mais leurs lois de l’offre et de la demande ne valent pas forcément pour la vente des demeures historiques. Quelles conséquences pourraient donc avoir la pandémie pour elles ? « Le marché de biens historiques est indépendant », analyse Matthias Helzel, co-propriétaire de l’agence « Vermittlung Historischer Immobilien / Schloss-Burg Verkauf » en Allemagne. « Il y aura toujours des amoureux de vielles maisons. » Et il raconte comment, à sa grande surprise, les débuts de l’agence étaient fulgurants en plein temps de crise financière de 2008. Jusqu’en 2010 ils avaient vendu « beaucoup de biens ». « Certes, la demande a baissé de dix peut-être à deux par semaine, mais le futur dépendra aussi combien de capital sera encore sur le marché. » Par expérience, il reste prudent.
Les pronostics du marché varient d’un pays à l’autre, que l’on se trouve en Allemagne ou en France. Patrice Besse, bien introduit comme agent de châteaux, manoirs, vieilles maisons, voire d’églises, et également fort engagé dans la protection du patrimoine, se montre résolument optimiste, semblable à ses collègues du cabinet Le Nail ou d’Alderlieste. Certes, lui aussi, observait d’abord une baisse de la demande de 30% et partout en France ces agences font du home-office, les visites étant interdites. Mais pour l’achat et la vente de ses biens, la crise corona aurait eu « un excellent effet bénigne »: il reçoit jusqu’à 100 demandes par jour en novembre. Il précise : « La pandémie n’est qu’un accélérateur d’une tendance qui se dessine depuis dix ans, à savoir le retour à la campagne. La France connait depuis longtemps une crise d’urbanisme. Les Parisiens n’en peuvent plus de leur ville, des grèves, des manifestations et les centres villes de nos villages ont été abandonnés. » Troqués pour des maisons de lotissement « de mauvaise qualité », une conséquence des erreurs de la politique d’urbanisme. Entretemps, Besse a commencé la vente d’églises abandonnées. Il est devenu leader du marché. Quant aux maisons de campagne ou des vieilles maisons situées en centre-ville, elles vont être redécouvertes, suite à la crise, comme maisons de famille. L’agent voit donc une demande croissante dans les prochains mois et trois, quatre ans à venir. « D’autant plus que les prix sont bas comme jamais avant ». Il cite l’exemple d’un château en Bourgogne qui vient de changer de mains pour un prix « ridiculement bas ». Pour un petit appartement à Paris l’acquéreur trouve une maison en Province.
D’ailleurs, la crise corona aurait donné la preuve que le travail peut suivre grâce au home-office. L’idéal. Car
les modèles économiques classiques de chambres d’hôtes et de mariage nécessitent professionnalisme et polyvalence, ce qui « n’est pas donné à tout le monde ». « Et l’espace », insiste-t-il, « sera notre capital le plus précieux dans le futur ». Aussi conseille-t-il d’acheter toujours un maximum de terrain autour d’une propriété. Un avis que partage son homologue allemand. Matthias Helzel ne peut que secouer la tête quand il tombe sur des héritiers avides d’argent et vendant aussitôt les terres. Un argent facile à faire. « Nous avons des châteaux sans terres pour couvrir les coûts. » Y aurait-il, suite à la crise, une tendance de fuite à la campagne aussi en Allemagne? Monsieur Helzel pense que non, bien qu’il vient d’avoir une cliente citadine évoquant ce motif. De toute manière, le marché allemand serait « vidé » de propriétés historiques. Seule la Saxe, traditionnellement « enfant à problèmes », montrerait encore de belles exceptions.
Le marché immobilier de demeures historiques n’est point à l’arrêt dans les deux pays. Bien au contraire, notamment en France. Les agences rentrent et vendent des biens. Contraint au confinement, Patrice Besse fait des estimations sur dossier. Tandis qu’en Allemagne, les visites se poursuivent à condition que les participants soient d’accord et respectent les règles en vigueur dont le masque et la distance.
Quiconque aurait encore du capital après la crise, serait bien conseillé d’ investir dans une maison historique au lieu dans la bourse. Il ferait ainsi une bonne action, à condition de restaurer et soigner le bien. Cet investissement demande, certes, un engagement plus laborieux et de longue haleine, mais un plaisir durable est garanti – au-délà de 2021.
Ed./réd. en chef Bettina de Cosnac, Monumentum Nostrum