Tribune franco-allemande des Parcs, Jardins et Monuments Historiques – Deutsch-Französisches Park-, Garten- und DenkmalMagazin

Des toits neufs et des ascenseurs pour un palais impérial

Le château de Compiègne, au nord de Paris, connaît actuellement de grands travaux. A commencer par la réfection de ses toitures.

Dans moins d’un an, les toitures du palais impérial de Compiègne (Oise) auront fini de faire peau neuve. Ce n’est pas peu dire : la restauration du château, construit au XVIIIe siècle et remis en état par Napoléon Ier et l’architecte Louis-Martin Berthault, a commencé il y a une quarantaine d’années. 
Fin janvier, les travaux de l’aile nord du château, qui donne sur la rue d’Ulm adjacente, seront achevés. La réfection de ses 1 600 m² de charpente, couverture, chéneaux et corniches a débuté il y a près d’un an, en janvier 2012, pour un coût de 2,7 millions d’euros. 
Prochaine étape, la restauration des couvertures de deux petites ailes transversales. Parmi elles, l’aile natoire, perpendiculaire à celle de la rue d’Ulm. Sa restauration n’était initialement pas prévue. « Il s’agit en fait d’un complément aux travaux de la rue d’Ulm », commente Patricia Auger-Lecas, la secrétaire générale du château. Dans le même ordre d’idée, la restauration des chéneaux du théâtre impérial voisin, qui appartient au domaine du palais, a commencé à l’automne. Elle doit s’achever en juin 2013.
Parallèlement à la rénovation des toitures, l’équipe située à la tête du palais impérial réfléchit à un schéma directeur d’investissements pour les prochains chantiers. « Nous travaillons sur les usages futurs du palais, explique Patricia Auger-Lecas. Nous devons définir les priorités sanitaires et d’usage. » Dans cette deuxième catégorie, on trouve les réseaux électriques et de chauffage. « Pour l’instant, la moitié du château n’est pas électrifiée ou pas chauffée, voire les deux à la fois », déplore la secrétaire générale. 
Qui dit électricité, dit aussi ascenseurs. Dès 2013, trois élévateurs monte-charges commenceront à être installés, dont un pour faciliter l’accès aux collections des personnes à mobilité réduite. « Parallèlement, une rampe d’accès va être créée sur la place d’armes, devant le château », ajoute Patricia Auger-Lecas. Pour elle, tous ces travaux vont encore prendre « quelques années. Je ne vais pas vous parler en décennies, mais cela prendra facilement quinze ou vingt ans ». 
Ces chantiers de rénovation sont financés par l’État, car le palais en est la propriété. La maîtrise d’œuvre est donc le fait de l’Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, et les travaux sont suivis par l’architecte en chef des monuments historiques Éric Pallot. Seules les collections bénéficient d’un mécénat privé. Le salon de thé de l’impératrice Eugénie en a profité récemment. Il a rouvert en octobre, après six ans de travaux sur le mobilier.

Bénédicte Weiss, journaliste, diplômée d’histoire et d’histoire de l’art

Légende photo : Depuis janvier 2012, les échafaudages habillent une des ailes du château, offrant une tonalité métallique à la cour de la Régie.

Neue Dächer und Fahrstühle für einen Kaiserpalast – Schloss Compiègne

Schloss Compiègne im Département Oise, nördlich von Paris, ist seit rund vierzig Jahren eine Grossbaustelle. Bereits Kaiser Napoléon I. unternahm zusammen mit Louis-Martin Berthault, Architekt, Landschaftsgestalter und Günstling Joséphines, im 19. Jahrhundert eine umfassende Restaurierung des im 18. Jahrhundert unter Ludwig XV. großflächig um- bzw. neu gebauten Schlosses. Die Ursprünge Compiègnes als Königssitz finden sich Mittelalter. Nach nur einem Jahr sollen nunmehr die Arbeiten am 1600 m² große Dachstuhl nebst Dachdeckung des Nordflügels Ende Januar 2013 abgeschlossen werden. Kosten : 2,7 Mill. €. Für Mitte 2013 wird ebenfalls die Fertigstellung der Restaurierung des Kaisertheaters, das zu der Domäne gehört, angestrebt. Allerdings stehen andere Arbeiten erst am Anfang ihrer Durchführung. Dazu zählen die zunächst nicht eingeplanten Dachdenkung weiterer Seitenflügel, der Einbau von Fahrstühlen für Behinderte, die Einrichtung von Sanitäranlagen, Elektrizitäts- und Heizungssystemen, die, je nach Schlosstrakt, teilweise oder fast gänzlich fehlen. Auf fünfzehn bis zwanzig Jahre schätzt Patricia Auger-Lecas, Geschäftsführerin von Compiègne, die Dauer der Baumassnahmen. Finanziert werden sie vom französischen Staat, dem Eigentümer der seit Oktober 1994 unter Denkmalschutz stehenden Domäne. Entsprechend werden sämtliche Arbeiten unter Aufsicht eines Denkmalschutzarchitekten, Eric Pallot, durchgeführt. Für die Sammlungen allerdings benötigt das Schloss private Mäzene. Jene verhalfen dem Mobiliar im Teesalon von Kaiserin Eugénie bereits zu neuem Glanz. (MoNo)