Schloss Chambord und Schloss Schwerin – zwei schöne Verwandte zu Besuch in Brüssel
Das Europäische Kulturerbejahr beginnt gut für das Land Mecklenburg-Vorpommern. Dessen Informationsbüro bei der Europäischen Union organisierte unter der Federführung von Dr. Sylvia Völzer (MV, Info-Büro bei der EU, Brüssel) und Dr. Bettina de Cosnac (Frankreich) bereits ein Colloquium über die Nutzung und Umnutzung von Schlössern im 21. Jahrhundert – zwischen Utopie und Realität. Geladen waren zwei monumentale, der Renaissance verschriebenen Verwandte: Schloss Schwerin und dessen architektonisches Vorbild Schloss Chambord. Mit Humor und Sensibilität erläuterte Jean d’ Haussonville,
Generaldirektor der Schloss-Domäne Chambord, dass die „Seele eines Hauses“ das A und O der Vermarktung sei. Und auf Vermarktung zwecks Rentabilität ist Chambord seit der Reform von 2005, die viele französische Staatsschlösser zu „Industrie- und Handelseinheiten“ machte, angewiesen. Während Arnim Tebben, Direktor des im Schloss Schwerin ansässigen Landtags, 1000 Jahre Politik und Macht als die Seele des einstigen Herzogsitzes definierte, betonte Jean d’ Haussonville eher dessen romantische Lage.
Die privaten Schlossbesitzer Alexandre de Vogüé von Vaux-le-Vicomte, dem größten fürs Publikum geöffneten Privatschloss Frankreichs und Helmuth von Maltzahn von Schloss Ulrichshusen bereicherten die Debatte. Die Lage Ulrichshusens in der mecklenburgischen Schweiz sei ein Plus für den Tourismus. Der Abend für
die weit über 150 Gäste war kurzweilig dank lebhafter Debatte und vielseitiger Fragen: über den persönlichen Lieblingsplatz, den Albtraum eines Feuers und den süßen Traum von größerem staatlichem Engagement gegenüber privaten Schlossbesitzern in Form von gerechter verteilten Subventionen und Steuererleichterungen. „Das sind Notwendigkeiten“, bekräftigte Alexandre de Vogüé.
Man inspirierte sich gegenseitig: von den Honigbienen in Schwerin über das gescheiterten Hirschlederhosenprojekt als Zweitverwertung der Jagd in Chambord – die Bayern hätten’s gemocht, die Franzosen weniger, aber LVMH zeigt Interesse – über die Bedeutung von
Staatsbesuchen, wie von Präsident Emmanuel Macron, der Chambords Tourismus vervielfachte. Letzteres brachte die Moderatorin auf die Idee, eine „Angie Suite“ für eines der 600 Zimmer Schwerins vorzuschlagen oder generell Übernachtungsmöglichkeiten im Schloss für
internationale Staatsgäste. Eine höhere internationale Presseaufmerksamkeit würde folgen.
Das Leitmotiv des diesjährigen europäischen Kulturerbejahres – „das Monument im Zentrum des interkulturellen Dialogs“ – hat Mecklenburg-Vorpommern mit diesem Colloquium jedenfalls erfüllt. Damit nicht genug. Anknüpfend an ihre gemeinsame architektonische Formsprache wollen Schloss Schwerin und Schloss Chambord weitere Projekte starten. Ein lesenswertes, attraktives Büchlein über die „Schönen Verwandten“ Chambord und Schwerin (Hg. B. de Cosnac, Sylvia Völzer) zeigt Wege auf. (Fortsetzung folgt, Teil II)
Bettina de Cosnac, Hg. und Chefredakteurin Monumentum Nostrum
Les châteaux de Chambord et de Schwerin – « une belle famille » en visite à Bruxelles
L’ Année Européenne du patrimoine culturel 2018 commence bien, au moins pour le Land Mecklenburg -Vorpommern et sa représentation à Bruxelles. Celle-ci organisait sous la direction de Sylvia Völzer du Land MV et de Bettina de Cosnac, désignée pour la France, un colloque sur la thématique des châteaux au 21ème siècle, châteaux entre utopies et réalités. Comment entretenir des monuments gigantesques comme le château et domaine de Chambord et l’ancien château ducal de Schwerin dans le Mecklembourg? C’est ce qu’était venu expliquer avec sensibilité et humour Jean d’ Haussonville, directeur général du domaine Chambord à M. Arnim Tebben, directeur du Landtag, lors du débat animé par la journaliste et écrivaine Bettina de Cosnac. Si Schwerin misait sur la
présence des députés politiques dans le château pour attirer du public et sur celle des abeilles dans leur ruche pour vendre le miel de Schwerin, Jean d’ Haussonville mettait en avant la chasse, les nouveaux jardins et la présence d’ hommes politiques, comme Emmanuel Macron, en sus des produits dérivés tels des culottes en cuir faites avec la peau de cerf chassés à Chambord. Les Bavarois auraient aimé, les Français apparemment un peu moins, mais LVMH s’y intéresse depuis. « Il faut oser, tester, mais surtout », précisait Jean d’ Haussonville « trouver l’âme du monument ». En Schwerin et son site de fée au milieu d’un lac, il voyait un symbole de l’âme romantique du nord. Une âme
nordique, certes, mais inspirée architecturalement par Chambord et sa Renaissance en ce qui concerne la toiture, les cheminées, les monogrammes. Chambord, à l’origine, devrait être construit sur une île comme Schwerin. D’où une parenté tacite.
Deux propriétaires privés étaient venus enrichir le débat: Alexandre de Vogüé, co-gérant avec deux frères, de Vaux-le-Vicomte, plus grand monument historique privé ouvert au public, et Helmuth von Maltzahn, propriétaire avec son épouse Alla du pittoresque château d’ Ulrichshusen, château très néo-renaissance, car reconstruit après la réunification allemande. Situé en pleine suisse mecklembourgeoise, il jouit d’une situation particulièrement privilégiée incitant les touristes à dormir sur place. A Bruxelles, le public, fort de plus de 150 personnes, ne voyait pas le temps passé tant le débat était vif et les questions différentes: de l’endroit intime, de la « marque » à créer, jusqu’au cauchemar – le feu – et au rêve d’un plus grand engagement financier de l’Etat pour les châteaux privés que ce soit sous forme de subventions ou d’allègement fiscal. Alexandre de Vogüé aimait le rappeler !
L’échange international portait ses fruits par de nouvelles idées : la venue du président Emmanuel Macron à Chambord, devrait, selon l’animatrice du débat, donner suite à une « Angie suite » à Schwerin comme attraction touristique ou à la création d’ appartements pour loger des chefs d’Etats étrangers. Une presse internationale en suivrait. Le bonheur fut total quand une spectatrice signalait qu’elle avait déjà visité les quatre châteaux – incroyable, mais vrai. Après tout, malgré leurs différences de taille et de vocation, ceux-ci forment une même grande famille – la famille des châteaux.
Le monument au centre du dialogue interculturel est le leitmotiv 2018 de cette année européenne du patrimoine. Mission accomplie pour Schwerin et Chambord. Le colloque n’est qu’un début. Se basant sur leur même langage architectural, ces deux monuments et leurs directeurs envisagent à prolonger ce lien nouvellement vivifier. Un joli petit ouvrage, édité par B. de Cosnac et S. Völzer, avec des articles en français et en allemand sur la « belle famille de Chambord et Schwerin » montre des voies. A suivre et à retirer gracieusement bientôt aux châteaux de Schwerin, Chambord, Versailles et à Ludwigslust.
(Suite dans le prochain MoNo)
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