Tribune franco-allemande des Parcs, Jardins et Monuments Historiques – Deutsch-Französisches Park-, Garten- und DenkmalMagazin

Le « Jardin des sources », dernier-né des jardins d’exception d’Eyrignac

 

 

 « Nous sommes un peu à part » , regrette la dynamique Capucine Sermadiras de Pouzols de Lile tout en gardant le sourire. Elle et son mari Patrick peuvent être fiers, car les jardins  du Manoir d’Eyrignac attirent, malgré leur situation excentrée et une concurrence farouche dans le Périgord, environs 85.000 visiteurs par an dont 27% d’étrangers. Un peu plus de visiteurs serait, à leurs yeux, encore mieux surtout comme ils ne touchent aucune subvention publique pour entretenir leur propriété et ses jardins à la française.

Toujours en quête d’améliorer un site, déjà ô combien joli et surprenant, ils ont eu l’idée de créer le « Jardin des sources », appelé  ainsi, tout simplement, en référence aux sept sources qui nourrissent son terrain.  Bien que plantée en 2013, ce jardin  d’un hectare affiche sa silhouette plus visiblement cette année. D’où la suggestion d’une visite.

Ce fût un jardin né par deux bonnes fées, appelées amitié et  spontanéité. Pierre Nessmann, chef de service au magazine Rustica et paysagiste de formation, passait, il y a deux ans, quelques jours à Eyriganc, s’ imprégnant des lieux pour un article. Se promenant parmi les jardins méticuleusement taillés et tracés à la française, il trouvait qu’il manquait une perspective entre deux jardins. Cet axe de lien, son œil d’expert le voyait déjà grandeur nature avant même de l’accoucher sur papier. « Patrick Sermadiras était tout de suite d’accord », raconte Pierre Nessmann, « mais restait la question d‘argent. » Qui cherche trouve : la solution était d’opter pour des arbres français, donc non exotiques, et de très modestes tailles. Elle réduisait les coûts de plantation et limitait ceux des dégâts potentiels que les hivers rudes et une terre caillouteuse pouvaient créer. Surtout que le terrain de création était un ancien vignoble devenu entre temps une forêt. Malgré donc une terre plutôt rebelle, les 150 jeunes arbres fruitiers, hauts de seulement un mètre, ont tous survécus. Parmi eux des quetsches et mirabelles. Ils ont été plantés en arc de cercle, le but étant de les tailler crescendo créant ainsi une sorte de terrasse en trompe-l’œil. Pour agrémenter ce jardin, une « basse cour » végétale, des topiaires, entourent ludiquement les pieds des arbres, tout comme d’un côté une prairie fleurie et de l’autre, une gloriette, agrémentent et dirigent la vue. « Au total, ce jardin ne nous a coûté qu’environ 30.000 € » explique le propriétaire. «Une somme plus que raisonnable parce que le paysagiste et notre jardinier en chef ont fait aussi un effort. «  Certes, les sept jardiniers sur place ont maintenant un peu plus de travail, mais ce jardin, « devenu visuellement intéressant en 2014», est un attrait supplémentaire pour drainer de nouveaux visiteurs.  C’est en juin, lors de la floraison, qu’il se visite dans sa première splendeur. Avis aux amateurs : revenez pendant cinq ans pour voir le jardin des sources atteindre sa maturité.

 

Dr. Bettina de Cosnac, Journaliste-Ecrivaine, Réd. en chef Monumentum Nostrum

 

Pour plus d’infos concernant le manoir, les jardins d’exception et les animations, tels des dîners et « dancing en blancs » l’été : www.eyrignac.com

 

 

 

Der « Quellengarten » – die jüngste Gartenkreation in Eyrignac

 

Eyrignac Manoir« Wir liegen ein wenig abseits », lächelt Capucine Sermadiras de Pouzols de Lile. Mit ihrem Mann kann sie dennoch stolz sein. Ihre außergewöhnlichen, zu einem romantischen Herrenhaus gehörenden französischen Gärten ziehen ca. 85.000 Besucher jährlich an,  davon ca. 27% Ausländer. Trotz Randlage und touristischer Konkurrenz im malerischen Périgord. Um attraktiver zu werden, wurde das grüne Angebot 2013 um einen Hektar erweitert. Der sogenannte „Quellengarten“, benannt nach den sieben Quellen auf seinem Gelände, zeigt aber erst in diesem Sommer 2014 seine Struktur. Aus Kostengründen, aber auch aus Angst vor Frostschäden in der winterlich rauen Dordogne, wurden auf der unwirtlichen, tonigen Erde, damals nur knapp ein Meter hohe junge Obstbäume gepflanzt. Die 150 jungen Bäume, darunter Quetschen und Mirabellen, überlebten alle! Vielleicht weil an ihrer Wiege nicht nur ein euphorischer Besitzer, Patrick Sermadiras, sondern auch, eher bescheiden in seinen Forderungen, Pierre Nessmann, Journalist des Gartenmagazins Rustica und ausgebildeter Landschaftsgärtner standen, sondern auch die sieben Gärtner willig waren, zusätzliche Arbeit zu verrichten. Sie schneiden die im Halbkreis gepflanzten Obstbäume im crescendo, um die Illusion von Terrassengärten hervorzuzaubern. Weitere perspektivische Blickfänge sind eine Gloriette und eine Blumenwiese. Vergleichsweise geringe 30.000€ kostete Patrick Sermaridas die neue Gartenanlage. Ein Besuch im Juni und besonders in der Blütezeit, empfiehlt ihr Schöpfer, Landschaftsgestalter Pierre Nessmann. (Red. MoNo)

 

Infos zu Herrenhaus, Gärten und Veranstaltungen in Eyrignac, darunter im Sommer „Picknick und Dancing in Weiss“ www.eryrignac.com

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