Tribune franco-allemande des Parcs, Jardins et Monuments Historiques – Deutsch-Französisches Park-, Garten- und DenkmalMagazin

Les jardins de Viels-Maisons – plus qu’ une merveille romantique picarde  

 

 Une grille d’entrée bleu-grise laisse apercevoir un grand château Empire, blanc, sobre et rectangulaire ainsi que des immenses  jardins à l’anglaise. Une image de larges pelouses et trois splendides axes de perspectives en éventail. Des belles bottes de foin décorent ces immenses verdures. Au premier plan se trouve un étang avec une île et une barque. Il est nourri par un rû, lui-même décoré par un joli pont en bois. Ce paysage, simple par sa décomposition, semble peint par Thomas Gainsborough.

L’œuvre paysagiste est cependant celui de Louis Sulpice Varé, neveu de Le Nôtre. Au 19ème siècle, il travaillait beaucoup pour Napoléon. Il le suivait à Compiègne et oeuvrait ainsi en Picardie. Aussi, Jean Charles de Ladoucette nouveau propriétaire des terres de Viels-Maisons avec un château en ruines, le fit-il travailler pour creuser et aménager ce terrain en dessous du château.

Les jardins récents de Viels-Maisons ont été créés à partir de 1991-1992 par Bertrande de La Doucette. Selon ses récits, Dieu même semble lui avoir soufflé l’idée : en sortant, après un mariage, de l’église romane qui jouxte les terres de son mari, et apercevant la serre abandonnée ainsi que les prés derrière, une image de jardins en fleurs lui apparut. Betrande de Ladoucette, femme énergique, n’hésita aucune seconde. Elle prenait conseils auprès de propriétaires, paysagistes et jardiniers, avant de se mettre à l’oeuvre. Sa collaboratrice fidèle fût la paysagiste Sonia Gauron, recommandée par des amis.

Ensemble elles aménagèrent trois hectares. Une première partie en jardins de curé. Mais représentant trop de travail d’entretiens, Bernadette de Ladoucette l’abandonne récemment pour y aménager  les jardins des «  Quatre saisons ». L’hiver, le printemps, l’été et l’automne chaque jardin y  fleurit à son tour. Les arbustres et fleurs y sont mélangés de manière à  faire échos de leurs couleurs. Une idée de la paysagiste Sonia Gauron. « Si je plante du violet ici, il me faudrait un écho de même couleur en face. » explique la propriétaire. « Ou bien, je fais une suite de couleurs en choisissant une dans le massif planté pour la reprendre dans l’autre. » Telle des perles d’un collier.

En descendant par le jardin « sauvage » créés en 1999 près des sources et aux tonalités dominantes de  rouge et rose, puis de bleus de géranium violets, on arrive au Rû Moreau, avec ses trois cascades de 1880 nourrissant deux plans d’eau. Une petite faune verte et dense avec des rocailles crées à partir des pierres de l’ancien château démoli. Il est suivi du jardin romantique avec ses séquoias et une vue sur un cèdre géant, sur le château et un thuya vieux de 200 ans. Au passage, un jardin « des 23 petits enfants » : chaque petit-enfants y trouve sa mémoire végétale. Les garçons y ont leurs arbres aux feuilles d’automne, comme le GLEDITSIA Sunburst, et les filles des arbres à fruits tel le TILIA Henryana. La grand-mère y a même inscrit leur nom. De quoi les réjouir et les sensibiliser à la nature.   La visite se termine par le passage d’un pont entouré d’une collection d’hydrangéas et de rosiers splendides en l’été. Un dernier regard sur les nymphéas flottants à la Monet sur l’étang et il est temps de tourner la page. Avec un peu de regrets comme Bertrande de Ladoucette l’a fait dans un autre domaine touchant ses chers jardins : après une quinzaine d’années, elle a passé la main comme Présidente des Parcs et Jardins de Picardie, un poste qui était à la hauteur de ses ambitions.

 

Dr. Bettina de Cosnac, Journaliste-Ecrivaine, Réd. en chef Monumentum Nostrum

 

Pour plus d’infos concernant les jardins: www.jardins-viels-maisons.com

 

 

 

Die Gärten von Viels-Maisons – ein romantischer Zauber in der Picardie

 

Viels MaisonsPicardie 006

Copyright: B. de Cosnac

Doch war es Louis Sulpice Varé, der die Landschaft gestaltete. Im 19 Jh. arbeitete der Landschaftsgestalter viel für Napoléon I. als dieser sich im pikardischen Schloss Fontainbleau niederliess und seine Schwester, Paoletta Bonaparte, das benachbarte Schloss Montgobert besaß. Deshalb beauftragte auch Jean Charles de Ladoucette, der damals neue Besitzer der Schlossruine Viels-Maisons, Varé, um die Schlossumgebung zu gestalten: eine weite Terrasse wurde ausgehoben, der See angelegt und eine englischen Parkromantik à la mode von Varé gezaubert.

Die sehenswerten Gärten der jüngsten Zeit stammen von 1991/92 und wurden von Bertrande de Ladoucette initiiert. Lauscht man ihrem Bericht, schien Gott selbst ihr die Idee nach einer Hochzeitsmesse zugeflüstert zu haben. In ihrer Vision sah sie statt  des verlassenen Gewächshauses nebst Wiese dahinter blühende Blumen. Bertrande, von Natur aus vorwärtsstrebend, zögerte keine Minute und holte sich Rat bei benachbarten Schlossbesitzern und Gärtnern. Auf Empfehlung stellte sie die Landschaftsgärtnerin Sonia Gauron ein. Zusammen gestalteten sie 3 Hektar Gärten. Der ursprüngliche Klostergarten wurde inzwischen in einen Garten der „Vier Jahreszeiten“ umgewandelt. Zu jeder Jahreszeit blüht ein anderer dieser Gärten. Sträucher und Blumen sind farblich abgestimmt: „Wenn ich hier etwas lilafarbenes pflanze, brauche ich die gleiche Farbe gleichsam als Echo gegenüber“, erklärt die Besitzerin. „Oder ich arbeite mit einer ausgewählten Farbe, die ich in einem anderen Massif wieder aufgreife.“ Fast wie Perlen auf einer Kette.

1999 wurde der „Wilde Garten“ mit seinen Rot und Rosé und dahinter Blautönen angelegt. Im romantischen Garten, mit dem Bach Moreau und drei, aus alten Schlosssteinen angelegten Wasserfällen von 1880, finden sich auch die Bäume der 23 Enkelkinder: Jungen bekamen von Bertrande de Ladoucette jene mit dekorativem Herbstlaub gepflanzt, wie GLEDITSIA Sunburst, die Mädchen jene mit Früchten wie TILIA Henryana. Die Bäume tragen ihre Namen, so dass sich die Kinder für ihren Baum verantwortlich fühlen. Der Rundgang endet mit dem Beschreiten der kleinen Brücke inmitten von Sommerrosen und einer Hortensien-Sammlung. Ein letzter Blick auf den Seerosenbestellten Teich, auf das weiße Schlosskulisse, eine imposante Zeder und ein 200 Jahre alten Thuya. Es ist Zeit, neue Wege zu gehen. Das sagte sich auch Bertrande de Ladoucette als sie im letzten Jahr ihr Amt als Präsidentin der „Parks und Gärten der Pikardie“ schweren Herzens niederlegte. Fast zeitgleich wie ihre Gärten hatte sie auch diese Vereinigung kreiert und ertragreich geleitet. 

 

Infos zu den Gärten – eine Stunde von Paris entfernt:  Viels-Maisons

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